Thèse d'exercice | Paris 5
Résumé
Introduction : Nous avons voulu évaluer les associations entre le polymorphisme génétique et les pathologies dentaires à travers une revue de la littérature et nous intéresser au lien avec les pathologies parodontales.
Matériel et méthode : Nous avons effectué une recherche bibliographique exhaustive dans la base de données PubMed en sélectionnant tous les essais cliniques en lien avec le sujet.
Résultats : 26 études ont été retenues et analysées.
Discussion : 19 polymorphismes ont été étudiés sur 12 gènes (IL-1, IL-2, IL-6, IL-10, TNF-α, TGF-β, MMP-1, MMP-8, MMP-9, BMP-4, CTR, VDR). Des associations ont été retrouvées avec des pathologies péri-implantaires précoces pour B (C-511T) 2/2, IL-1 RN (intron 2), MMP-1 (G-1607GG), MMP-8 (C-799T), BMP-4 AV, CTR (+1377), et avec des pathologies péri-implantaires tardives pour le génotype composite IL-1 A (C-889T) + IL-1 B (C+3954T) et IL-1 RN.
Conclusion : Le faible nombre d'études ayant des critères précis, comparables et des échantillons suffisants nous limite à des conclusions modérées. Il semble qu'il existe un lien entre le génotype composite IL-1 A (C-889T)/IL-1 B (C+3954T) et les pathologies péri-implantaires tardives, le polymorphisme de IL-1 B (C-511T) et les pathologies péri-implantaires précoces, le génotype homozygote IL-1 RN (intron2) et les pathologies précoces et tardives, les polymorphismes de MMP-1 (G-1607GG), MMP-8 (C-799T), BMP-4 AV, et CTR (+1377) et les pathologies péri-implantaires précoces. Nous n'avons pas à ce jour un degré suffisant de preuve pour établir le facteur génétique comme un véritable facteur de risque pour les pathologies péri-implantaires. Il est donc nécessaire de réaliser plus d'études prospectives, ayant des échantillons plus importants, des méthodes de recrutement précises, des critères de description communs précis, multifactorielles, avec des suivis d'au moins 5 ans pour les pathologies tardives.
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Auteur
Docteur Sébastien Moreaux
Pratique privée, Paris
Thèse d'exercice soutenue publiquement le 14 décembre 2012
Mots clés : résorption alvéolaire, polymorphisme génétique, échec de restauration dentaire, implant dentaire, péri-implantite.